Un savoir tiré de l’expérience : construire le programme du développement durable pour l’après 2015, avec les personnes vivant dans l’extrême pauvreté

Nouvelles du projet

Nations unies, New-York, 27 juin 2013

ATD Quart Monde a organisé un séminaire pour présenter les conclusions de l’évaluation des OMD réalisée avec des personnes vivant dans la grande pauvreté. Cinquante personnes venues d’Afrique, d’Amérique Latine, d’Amérique du Nord, d’Asie, d’Europe et de l’Océan Indien ont dialogué avec des représentants des Nations unies et de missions diplomatiques ainsi que des universitaires et des militants de la société civile.

Il s’agissait notamment de : Mme Amina Mohammed, Conseillère spéciale du Secrétaire général pour la planification du développement pour l’après-2015 ; M. Olav Kjorven, Sous-Secrétaire général et directeur du PNUD ; M. Ivan Simonovic, Sous-Secrétaire général aux droits de l’homme ; S.E. M. Gérard Araud, S.E. M. Libran N. Cabactulan, S.E. M. Enrique Roman-Morey, S.E. M. Jean-Francis Régis Zinsou, respectivement ambassadeurs de France, des Philippines, du Pérou et du Bénin ; Mme Alison Tate, directrice des relations extérieures de la Confédération syndicale internationale, M. Roberto Bissio, coordinateur de Social Watch, ainsi que des universitaires et des acteurs de terrain.

Cette évaluation participative a associé plus de 2000 personnes dans 12 pays, dont la majorité vivent en situation de pauvreté ou d’extrême pauvreté.

Cinq recommandations pour le Programme de développement pour l’après 2015 :
1. Ne laisser personne en arrière : ce qui demande d’éliminer les discriminations fondées sur le genre, l’origine sociale ou la pauvreté, et de rendre les objectifs du développement et leur mise en œuvre cohérents avec les droits de l’homme.
2. Introduire les personnes vivant dans la pauvreté comme de nouveaux partenaires dans la construction de la connaissance sur le développement : ce qui implique de créer des coopérations et de nouvelles formes de partage du savoir entre les personnes qui vivent la pauvreté, les universitaires, les professionnels et les décideurs.
3. Promouvoir une bonne gouvernance participative : ce qui implique d’aider les communautés à former leurs propres organisations de soutien, et d’assurer que les structures nationales et internationales mettent en place des mécanismes participatifs à tous les niveaux.
4. Promouvoir les emplois décents, la protection sociale et l’accès aux droits fondamentaux pour tous. Cela devrait se faire tout en améliorant la protection de l’environnement et de la biodiversité.
5. Réaliser l’éducation et la formation pour tous, fondées sur la coopération entre tous les acteurs.