ATD Quart Monde se prépare à la Conférence nationale contre la pauvreté

Communiqué de presse

Le 22 novembre se déroulera à Bienne (en Suisse) la Conférence nationale contre la pauvreté. Afin de s’y préparer, le Mouvement ATD Quart Monde a organisé une journée d’étude, le 29 octobre 2016, dans son centre national à Treyvaux.

Cinquante personnes ont participé à cette journée : des membres d’associations dans lesquelles des personnes vivant la pauvreté prennent la parole (Association des Familles du Quart Monde de l’Ouest lausannois, Travail de rue soutenu par les Églises Bienne et ATD Quart Monde Suisse), ainsi que des personnes du monde politique, administratif et universitaire.

Les participants ont abordé principalement la question de la participation des personnes en situation de pauvreté dans notre société.

Mr. Michael Löw, de l’Office fédéral des assurances sociales, responsable de la Conférence nationale, a présenté le programme du 22 novembre.

Mr. Reto Brand, de l’Office fédéral de la justice, a rappelé que parmi les personnes vivant aujourd’hui dans la pauvreté, il y a de nombreuses victimes de mesures de coercitions à but d’assistance et placements extra-familiaux. Il a présenté la Table ronde, qui travaille cette histoire, comme un exemple de la participation des personnes concernées.

En 2012, l’Organisation des Nations unies a adopté les Principes directeurs sur l’extrême pauvreté et les droits de l’homme. Ils affirment, entre autres, que «Les États doivent assurer la participation active, libre, éclairée et constructive des personnes vivant dans la pauvreté à toutes les étapes de la conception, de la mise en œuvre, du suivi et de l’évaluation des décisions et des politiques qui les concernent».

Ce principe est loin d’être appliqué en Suisse, comme nous l’explique une personne vivant dans la pauvreté : «Beaucoup d’obstacles nous empêchent encore de participer à la vie politique, à la vie sociale : les préjugés, la discrimination. Souvent nous avons le sentiment de ne pas satisfaire les exigences, de ne pas savoir utiliser correctement le langage. Finalement, nous n’osons presque rien dire.»

Le manifeste énonce quelques conditions indispensables pour la participation des personnes vivant la pauvreté.

Au cours de cette journée, nous nous sommes exercés à dialoguer avec des personnes du monde politique, administratif et universitaire. Ainsi, elle nous a permis de nous préparer au dialogue qui nous attend à la Conférence nationale contre la pauvreté le 22 novembre à Bienne.

Les participants à la journée ont dit avec force que, à la suite de cette conférence, le dialogue avec les personnes en situation de pauvreté doit continuer dans le cadre du Programme national contre la pauvreté.

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Voir le programme de la Conférence nationale du 22 novembre.