Les pauvres sont violents : réalité ou préjugé ?

Les statistiques du “Bureau of Justice” des États-Unis indiquent que les personnes vivant la pauvreté ont deux fois plus de risques que les autres d’êtres victimes d’un crime violent. Le stéréotype tenace du “pauvre violent” dissimule la réalité aux yeux de la société. Le lexique même qu’on utilise pour parler de pauvreté déforme notre pensée. Les termes comme “voyou”, “racaille”, “gangs” ou “toxicos” colorent pernicieusement nos pensées en réduisant des personnes à des êtres qui ne sont que dangereux. Même des chefs d’État bien intentionnés, tels Bill Clinton ou Desmond Tutu, ont parlé de la pauvreté comme d’une “poudrière” en espérant motiver la société à vaincre la pauvreté – un but louable. Cependant cette même image nourrit le stéréotype des pauvres violents, dangereux et indignes d’assistance. Le sociologue Herbert Gans, de l’université de Columbia, écrit:

  • « Là où l’on trouve des personnes sans-domicile ou pratiquant la mendicité, les mieux-lotis perçoivent ces comportements comme des abus menaçants de leur espace public – même si le danger est souvent fictif, puisque les sans-abris sont largement passifs, et les mendiants agressent rarement ceux dont ils attendent l’aide. »

Les personnes nées dans des conditions d’extrême pauvreté savent très bien ce que les autres pensent d’elles. De nombreuses mères tremblent pour leurs fils dès qu’ils grandissent, car elles savent que même encore enfants ils peuvent être perçus comme menaçants rien que par leur apparence. A l’extérieur des résidences sécurisées où la richesse est à l’abri de murs bien gardés, les enfants de la pauvreté grandissent, sachant bien qu’ils sont, avec les leurs, la raison d’être de ces murs.

Malgré le poids de ces stéréotypes, les personnes pauvres recherchent la paix. Pour en savoir plus, cliquer ici.