Que savons-nous vraiment de la pauvreté ? | Webinaire

Lundi 4 juin 2018

17:00 (Londres)   |  12:00 (New York)  |   09:00 (Oakland, Californie)

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Que savons-nous (vraiment) de la pauvreté ? Comment la mesurer ?

Tel est le thème du troisième séminaire en ligne en langue anglaise.
Pour en savoir plus sur les deux premiers webinaires : « Éthique de la recherche sur la pauvreté » et « Transformations sociales : « redéfinir » un cadre pour élargir le champ des possibles ».

« Nous n’avons pas assez songé que, dans la connaissance globale sur la pauvreté et l’exclusion qui doit à la fois informer, expliquer et mobiliser, la recherche scientifique doit se reconnaître une composante parmi d’autres. La composante informatrice « sans vie », si l’on peut dire, car elle demeure sans vie tant qu’à ses côtés, nous ne trouvons pas ces deux autres parts de connaissance : la connaissance que possèdent les pauvres, les exclus qui vivent, de l’intérieur, à la fois la réalité de leur condition et la réalité du monde qui la leur impose, et la connaissance de ceux qui agissent, parmi et avec les victimes dans les zones de grande pauvreté et d’exclusion ». — Joseph Wresinski (« La pensée des plus pauvres dans une connaissance qui conduise au combat ». Introduction à la rencontre du Comité permanent de recherche sur la pauvreté et l’exclusion sociale, Congrès mondial de Sociologie, Palais de l’Unesco, 3 décembre 1980).

La pauvreté ne peut pas être pleinement comprise sans la contribution de ceux et celles qui la vivent et de ceux et celles qui travaillent avec ces derniers jour après jour. Pourtant, cette connaissance est trop souvent laissée de côté, au moment de la conception et de l’implémentation des politiques publiques qui lui sont consacrées. Alors que le monde se mesure aux défis ambitieux posés par les Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, qui cherchent à « mettre un terme à la pauvreté sous toutes ses formes » d’ici 2030, la question de savoir comment nous mesurons la pauvreté et ce qu’elle est vraiment n’a jamais été plus pressante.

En partenariat avec l’université d’Oxford, ATD Quart Monde est engagé sur plusieurs années dans un ambitieux projet de recherche visant à développer de nouvelles approches pour mesurer de la pauvreté, avec pour but d’informer notre compréhension de celle-ci et notre manière de concevoir de futures politiques publiques, efficaces pour la combattre. Le défi consiste à mener une recherche dans six pays sur cinq continents différents et à rassembler universitaires, travailleurs sociaux et personnes en situation de précarité.

Qu’est-ce que cela implique que d’intégrer à un travail de recherche sur la fin de la pauvreté les connaissances de ceux et celles qui en font l’expérience ? Quelles méthodologies devons-nous développer pour rendre cette implication possible ? Quelles sont les conséquences de ce genre de recherches, tant pour la démarche universitaire que pour celle des politiques publiques ?

Cet événement a pour base un colloque qui s’est tenu en juin 2017 au Centre Culturel International de Cerisy La Salle, en France, intitulé « Ce que la misère nous donne à repenser, avec Joseph Wresinski ».

Animateurs

Rachel Bray est une chercheuse dont le travail, dans le sud de l’Afrique, en Asie et au Royaume-Uni, se concentre sur les expériences des familles et des enfants qui vivent dans la pauvreté et sur la manière dont la société y réagit. Elle s’intéresse beaucoup aux méthodes de recherche interactive, qui nous aident à dépasser les barrières sociales ordinaires, et apprécie de travailler à la rencontre entre la recherche, les politiques publiques et la pratique. Rachel est actuellement basée à Oxford, où elle est à la fois impliquée dans l’équipe de coopération internationale, pour ATD Quart Monde et l’étude Mesures de la Pauvreté de l’université d’Oxford, et dans une mission d’appui à la poursuite de carrière des doctorants et postdoctorants.

Donna Haig Friedman (États-Unis) a été directrice de Centre de Politiques Publiques de l’université du Massachusetts à Boston pendant près de 18 ans. En cette capacité, elle a dirigé les travaux de recherche et d’évaluation du centre dans le Massachusetts et aux États-Unis, en se concentrant en général sur l’évaluation et l’amélioration des politiques d’intervention destinées à prévenir la perte de logement chez les familles.

Christian Josz, de nationalité belge, travaille comme économiste au Fonds Monétaire International, à Washington. Soutien actif d’ATD Quart Monde depuis 30 ans, en Belgique, en France et aux États-Unis, il fait partie du conseil d’administration d’ATD aux États-Unis depuis trois ans.