La médaille de l’Ordre National du Mérite du Burkina Faso remise au Mouvement ATD Quart Monde

Le représentant du Ministre de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale, Monsieur Joanis Kaboré, a remis cette distinction à Monsieur André Compaoré, Doyen de la Cour aux cent métiers, en présence de l’ensemble des membres du Mouvement, lors de la journée publique de restitution des travaux du séminaire sur le thème : « Les plus pauvres, partenaires d’une éducation réellement pour tous.  »

Le samedi 18 mai, les personnes réunies à la Cour aux cents métiers ont pu se ressaisir de l’importance de cette distinction qui honore tous les membres du Mouvement, et notamment les « absents« , en réalisant ensemble un cadre destiné à exposer la médaille.

Le groupe en charge de l’organisation de cette rencontre avait choisi quelques éléments :

Le cadre est fait de teck, bois imputrescible, richesse de nos forêts, suffisamment solide pour faire des bateaux qui traversent les océans. Le fond est en « tapis rouge », symbole d’un chemin de réussite et de reconnaissance publique.
Sur ce tapis viennent deux bandes de cotons mises l’une sur l’autre : la première est en cotonnade traditionnel, tissée par nos mamans du centre Delwendé. Durant la rencontre, la Veille Célestine a longuement expliqué la signification de ce pagne. C’est un pagne très important et accessible à tous, il accueille les bébés à la vie et conduit les défunts. Le second pagne est un pagne d’apparat et de fête. Il manifeste notre droit à la beauté.
Enfin la médaille avec, en son centre, l’étalon qui symbolise la noblesse du peuple Burkinabè. Les épis de mils symbolisent l’aspiration à l’autosuffisance alimentaire et à l’abondance. Leur position indique l’action et leur disposition, la nécessité et l’importance de l’union qui fait la force du peuple.

Comme l’ont dit Sandrine Dandjinou et Fatimata Kafando qui animaient la rencontre : « le fait qu’une telle médaille ait été remise à notre Doyen est exceptionnel, c’est peut-être la première fois qu’une telle médaille est remise directement à « ceux qui se débrouillent dans le silence. »

Sandrine a ajouté « Nous sommes tous chevalier de l’ordre national. C’est une responsabilité. La médaille vient nous dire que tout ce que nous disons dans cette Cour est entendu au plus haut niveau et reconnu à l’échelle nationale. C’est une nouvelle étape et c’est un défi. »

Beaucoup des personnes présentes ont pu dire ce que représente cette médaille et toute cette histoire bâtie ensemble depuis trente ans.