Un théâtre de marionnettes avec les Tapori de Madagascar

Le 17 juin 2017, une journée d’amitié a eu lieu à Antananarivo pour les 50 ans de TAPORI, dans le cadre de la campagne de mobilisation #stoppauvreté. Elle a rassemblé 250 enfants, 35 animateurs, 50 jeunes anciens TAPORI, des parents des quartiers où se déroulent des actions toute l’année et des personnalités de la mairie. Le rassemblement a eu lieu au Centre national ATD Quart Monde à Ambohibao.

Une chaîne d’amitié avec des marionnettes

Les enfants ont présenté leurs marionnettes confectionnées depuis le début de l’année, comme celle d’Aina :

« Quand Aina sort pour jouer, les enfants la frappent et l’insultent. Nous avons bien vu ce qui se passait ; à chaque fois, nous l’avons appelée pour jouer avec nous. Petit à petit, nous l’avons amenée pour jouer avec d’autres enfants. Pendant l’animation de la bibliothèque de rue, nous l’appelons pour nous rejoindre. Tous les enfants sont devenus ses amis, même ceux et celles qui lui ont fait du mal avant. Elle est très contente, elle a dit à tous les enfants :  ‘Merci à vous de m’avoir accepté comme amie et je souhaiterais que nous cherchions beaucoup d’amis' ».

Théâtre de marionnettes

Les animateurs ont choisi l’histoire de Fanja comme fil conducteur de la journée pour raconter des histoires de lutte et de courage. Ils l’ont jouée en théâtre de marionnettes.

Fanja, dont l’histoire est racontée dans les 1001Histoires de la campagne, a exprimé grâce à Tapori son désir d’aller à l’école et d’apprendre à lire et à écrire. « Je suis contente de partager mon courage à tous les enfants », a t-elle dit au cours de la journée.

Exposition et découverte des mini-livres Tapori

Quelques messages de participants suite à la lecture des mini-livres :

Hery (20ans) : « Ma vie grandit avec les enfants de la bibliothèque de rue et les groupes Tapori. Ma situation familiale était difficile car je suis orphelin de père et de mère. Je n’ ai pas de vie d’ enfance, j’ai travaillé en bas âge. L’ animation autour des livres et la création artistique me donne de la force pour ma lutte. J’ai fini ma formation professionnelle,  j’ ai un travail. Les enfants ont le droit d’avoir une famille. Je viens de me marier, j’espère que je serai heureux avec ma famille. »

Annie (19 ans), ancienne enfant Tapori, est devenue animatrice des enfants de bibliothèque de rue à Andramiarana, le quartier de la décharge à Antananarivo ;  elle est en première année à l’ université : « Je reçois beaucoup et je vis l’esprit Tapori, je m’ engage avec mes petits sœurs et frères ».

Clarisse : « J’aime mes amies, je suis contente dans le groupe Tapori. J’ai un espoir que l’amitié m’apportera des changements dans ma vie ».

Mme Rahamahandry Edmée responsable du cabinet du maire d’Ambohibao, s’est montrée très intéressée par les mini-livres TAPORI  : « Nous sommes très contents de découvrir l’association ATD Quart Monde aujourd’hui. Nous cherchons ensemble comment avancer  ensemble pour les familles d’Andramiarana (Familles qui vivent près de la décharge d’Antananarivo). Je suis très intéressée par l’appel à l’ action. Je parlerai au maire, je suis tout à fait d’accord que la lutte contre la misère peut commencer par les enfants ».

Danses, cirque, chants