En mars dernier, 50 citoyens européens de Pologne, Irlande et Espagne, la plupart avec une expérience de pauvreté, se sont retrouvés pour la dernière étape du projet « Our Voices », au sein du Centre international d’ATD Quart Monde à Méry-sur-Oise.

Le projet, mené sur 18 mois, et qui prendra fin en juin 2017, a pour ambition la création d’une Europe plus forte et inclusive en matière des droits sociaux. C’est en donnant la parole aux personnes confrontées à l’extrême pauvreté et à l’exclusion sociale que le projet Our Voices a cherché à construire une Europe plus sociale et démocratique, tout en favorisant l’expérience de la participation européenne.

Chaque pays avait choisi de travailler une problématique : la santé pour l’Irlande, la relation entre les services et ses bénéficiaires pour la Pologne, l’emploi et le marché du travail pour l’Espagne. De nombreux échanges à distance et des rencontres dans les pays en mars, juin et novembre 2016 ont permis aux participants de se tenir au courant des avancées de leur travail.

“On découvre des similitudes entre nos expériences et ensuite, on a les idées plus claires sur ce qui devait être amélioré au niveau européen” explique l’une des participants du projet.

Dialogue avec des représentants de l’UE

Cinq jours de rencontre avec des temps d’ateliers et d’échanges ont permis aux participants d’échanger sur leurs expériences et leur vision d’une Europe plus inclusive. Puis au terme de la session, ils ont présenté leurs idées et leurs préoccupations à des représentants des institutions de l’Union européenne.

En ce qui concerne la santé, certains ont dit :

• « C’est difficile d’être responsable lorsque vous craignez de rencontrer des professionnels de santé. Certaines personnes ont peur d’aller chez un médecin … »
• « Notre santé est de notre responsabilité, mais c’est également celle des médecins. Si vous allez les voir, ils vous mettent tous dans le même sac. »
• « C’est difficile d’être responsable de votre santé lorsque vous n’avez pas de sentiment de sécurité dans votre vie. Quand j’ai été plus en sécurité, j’ai pris le temps de m’occuper de moi. »

Cecilia Forrestal, Hugh Frazer, Anna Rurka, et François Vandamme, membres des institutions européennes, ont pu informer les participants sur les politiques sociales européennes, les documents européens relatifs aux droits humains et à la participation sociale, tout en prenant part aux débats avec les participants.

L’objectif qui était de rompre la barrière entre des citoyens rarement écoutés et l’Union européenne, institution souvent lointaine et complexe, a été atteint : « Avant je n’étais jamais écouté et jamais considéré, et avec ce projet j’ai trouvé une plateforme pour m’exprimer, c’est une expérience incroyable qui m’a beaucoup appris. » (un participant)

• « Je pense que c’est vraiment fantastique que ce soit au niveau européen … Les personnes sont surprises de découvrir que, en dehors de leur propre pays, elles ont des expériences similaires. »

Video du projet Our voices (en anglais)

« Our Voices »se conclura en juin avec une présentation au Parlement européen et au Conseil de l’Europe par des membres du projet venant d’Espagne, de Pologne et d’Irlande.

Pour plus d’informations, consultez la page Facebook de Our Voices.

« Our Voices » est financé avec le soutien de la Commission européenne.