Il n’y a pas de paix possible sans créateurs de paix

Les voeux de la Délégation générale pour 2012

« En réfléchissant ensemble, nous avons découvert que de vivre dans la constante menace de la violence et de la faim, crée une autre morale, une autre logique, des modes de survie et de résistance que les nantis ne comprennent pas nécessairement. C’est vrai que l’on parle facilement de la résignation, de l’apathie des pauvres, de leur mauvaise volonté, sans comprendre l’humiliation qu’il y a à mendier, à faire mendier son père ou son enfant, sans saisir non plus que les très pauvres ne sont pas maîtres des moyens de s’en sortir, des modes de développement qu’on leur impose au nom de l’efficacité, de la raison. Les nantis, il faut le reconnaître, ont pourtant un souci croissant de lutter pour la paix, contre la faim, l’injustice, la pauvreté. Il n’en reste pas moins vrai que la misère leur fait peur, les laisse perplexes, les entraîne même à ne pas reconnaître les espoirs, les actes de résistance, la logique, la pensée des très pauvres. Il n’y a pas de paix possible sans créateurs de paix, notre tâche est donc de rétablir la communication, la proximité entre les hommes, en permettant aux plus pauvres d’exprimer leur espérance, leurs désirs, de participer au changement, d’être partenaires avec tous de la pensée sur la paix ».

Joseph Wresinski – 1983

Chers amis,

Ce partenariat se construit. Il est notre bien commun et nous investit de nouvelles responsabilités pour les années qui viennent.

Eugen Brand Diana Skelton Isabelle Perrin