Plaidoyers nationaux

La rencontre avec les populations les plus exclues a forgé la conviction qu’il fallait qu’elles soient représentées au niveau des instances politiques nationales et internationales. Pour mettre fin à la grande pauvreté, ces dernières doivent s’appuyer sur l’expertise des personnes qui la vivent au quotidien.

Exemples au sein des États

En France, le rapport « Grande pauvreté et précarité économique et sociale », présenté au Conseil économique et social par Joseph Wresinski et voté en 1987, est à l’origine de nombreuses lois : loi d’orientation relative à la lutte contre les exclusions de 1998, Couverture Maladie Universelle (CMU) en 2000, droit au logement opposable (Dalo).

Au Guatemala, ATD Quart Monde a permis l’adoption d’une loi sur la gratuité de l’éducation avec un collectif d’associations.

Au Burkina Faso : un Comité de Partenaires pour la Réussite Éducative de Tous ( COPARET ) associe des partenaires de la société civile avec l’expérience de la grande pauvreté et des acteurs politiques pour bâtir des propositions pour l’école.

Le Québec a voté en 2012 une loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale grâce au travail et à l’expérience de nombreux de ses citoyens vivant en situation de pauvreté.

Faire entendre la voix des plus pauvres au niveau international

Le Mouvement International ATD Quart Monde est représenté au sein des instances internationales (UNICEF, UNESCO, Bureau International du Travail, Conseil de l’Europe, Banque Mondiale et FMI), avec un statut consultatif général auprès du Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC). Il dispose également d’une délégation permanente auprès de l’Union Européenne.

La participation et la représentation des personnes pauvres au niveau international a contribué à l’adoption de textes fondamentaux pour ancrer la lutte contre la misère dans le respect des droits de l’Homme : adoption des Principes Directeurs « Extrême pauvreté et droits de l’Homme » par le Conseil des droits de l’Homme (ONU) en 2012.