Pour les éléctions européennes, des propositions élaborées en croisement des savoirs

13ème Université Quart Monde Européenne

Comment agir pour que les politiques européennes n’excluent plus personne ? Pour ATD Quart-Monde, c’est en mobilisant les savoirs de tous dans la réflexion politique, en particulier celui des personnes en situation de grande pauvreté, qu’une Europe plus juste et qui ne laisse personne de côté deviendra possible. Un « groupe de travail en vue des élections européennes » a mis en évidence qu’une telle mobilisation est nécessaire et possible. La preuve en images :

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Penser et bâtir ensemble un Europe sans exclusion from ATDFRA on Vimeo.

Unis avec les très pauvres pour construire l’avenir de l’Europe
Pendant six mois, le groupe de travail bilingue français/néerlandais impulsé en 2013 par ATD Quart-Monde a réuni des citoyens européens issus de milieux très divers mais tous liés par une même ambition : éradiquer la misère en Europe et faire que l’UE se bâtisse avec l’apport de tous, en cohérence avec ses valeurs fondamentales de dignité, de respect des droits de l’homme et de solidarité, comme le stipule les articles 2 et 3 du traité sur l’Union Européenne.
Des personnes ayant l’expérience de la grande pauvreté en lien avec d’autres qui, pour certaines, occupent des responsabilités dans les institutions européennes, ont ainsi écrit ensemble un document de travail. Celui-ci avait pour objectif de présenter des axes solides de propositions à adresser à l’Union Européenne dans la perspective des élections de mai prochain, afin que l’Union soit plus efficace dans sa lutte contre la pauvreté.

Révéler tous les potentiels d’expertise en « croisant les savoirs » 
Pour avancer, les membres du groupe de travail se sont appuyés sur la démarche de « croisement des savoirs ».
Une réflexion de fond sur le projet européen a d’abord eu lieu au sein de groupes de « pairs » (entre représentant des institutions, militants du Quart-Monde et personnes solidaires), chacun étant reconnu comme porteur d’une expertise et d’une responsabilité propre, avant de se faire dans l’ensemble du groupe. Ainsi, tandis que pour les uns la priorité a été de faire attention à ce que les propositions aient un ancrage au niveau institutionnel, les autres se sont assurés qu’elles atteignent effectivement les plus pauvres et les plus exclus ou ont veillé à ce qu’elles puissent avoir un écho large dans la société.
Travailler en croisement des savoirs, c’est donc non seulement créer les conditions nécessaires pour que chacun puisse apprendre des autres, mais c’est aussi se former mutuellement, humainement et intellectuellement pour que des personnes que tout aurait opposé dans un autre contexte deviennent partenaires à part entière d’un projet commun.

Une expérience positive au cœur d’une dynamique plus large
Les membres du groupe de travail ont expérimenté combien les savoirs et les intelligences des uns et des autres sont complémentaires et, en particulier, que les personnes vivant de grandes difficultés apportent une expérience unique et indispensable pour bâtir des projets qui visent le bien de tous, sans exclure personne.
Le texte final quant à lui, fait ressortir un ensemble de priorités axées principalement autour des thèmes de la participation de tous, de l’éducation, de l’emploi ou encore des moyens nécessaires à la vie familiale. Il sert aujourd’hui de base à la préparation de l’Université Populaire Quart-Monde Européenne qui réunira le 5 mars prochain au Parlement européen des citoyens – ayant ou non l’expérience de la misère – venus cette fois de 10 pays, ainsi que des responsables institutionnels qui rechercheront, toujours en croisant leurs expertises, à porter plus loin encore l’ambition d’une Europe de tous.